Plaisir numérique

Description

La sculpture se présente comme une allégorie des plaisirs numériques, capturant à la fois la superficialité des relations et la quête d’une jouissance immédiate et éphémère dans le monde virtuel. Le visage, placé au premier plan, est légèrement flouté, comme une représentation de l’instabilité et de l’artificialité des interactions numériques. Cette faible profondeur de champ suggère que, dans le monde digital, les connexions humaines sont souvent superficielles, à la fois distantes et éphémères.

En arrière-plan, le crâne prend forme sous l’apparence de strates, empilées et régulières. Ces couches, aux formes géométriques épurés, symbolisent les zéros et les uns – les éléments atomiques de l’univers numérique. Cette représentation abstraite suggère la froideur et la logique implacable des suites de codes – codes qui façonnent la réalité virtuelle.

Les lèvres, déformées en une grimace qui oscille entre plaisir et souffrance, font écho à une représentation codifiée de la jouissance fantasmée, des pays du soleil levant. Cette expression ambivalente sur le visage incarne le paradoxe du numérique : un plaisir instantané et illusoire, qui pourrait bien être teinté d’une forme de souffrance ou de frustration dissimulée.

L’œil, nettement visible, regarde en haut et à droite, et sa direction nous engage dans une réflexion sur la nature même de l’acte numérique. Comme si nous nous voyions en train de vivre cette même expérience mentale.

La sculpture nous pousse à interroger nos propres interactions et les limites de la jouissance que nous recherchons dans ce monde impalpable.

J’ai dans l’espoir que ce monde virtuel serait la première liaison covalente entre les êtres humains, uniquement électrique et exempt de virus ! En attendant le coup de foudre.